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Réglementation nucléaire : Portrait par décennie (1976–1985)

La CCEA : les défis et les réussites

Quatrième partie d’une série sur les 70 ans de sûreté nucléaire au Canada

Où voyez-vous la CCSN dans 70 ans?

« Les compétences du personnel de la CCSN seront aussi fortes – sinon plus fortes – qu’elles le sont aujourd’hui. J’imagine une génération de jeunes motivés à être des fonctionnaires qui croient en ce qu’ils font et qui défendent notre mandat. Ils seront forts de détermination, de persévérance, de connaissances scientifiques et de ténacité. » – Ramzi Jammal, premier vice-président et chef de la réglementation des opérations de la CCSN

Au cours des 70 dernières années, de nombreux événements ont influencé le secteur nucléaire au Canada et à l’échelle mondiale. Voici un bref aperçu de quelques événements survenus sous la gérance des présidents de la Commission de contrôle de l’énergie atomique (CCEA), nommés à la fin des années 1970 et au milieu des années 1980.

Alan T. Prince, président de la CCEA de 1975 à 1978

Vers la fin de son mandat, M. Prince a dû composer avec un incident nucléaire inattendu. En 1977, l’Union soviétique a lancé dans l’espace le satellite Kosmos 954. En 1978, un bris d’équipement a empêché le détachement du réacteur nucléaire qui était à bord; au moment de la rentrée du satellite dans l’atmosphère terrestre, des débris radioactifs ont été dispersés dans le Nord du Canada, ce qui a nécessité d’importantes mesures de nettoyage.

Utilisation de radiamètres portatifs pour trouver des débris radioactifs, dans le cadre de l’opération Morning Light

Comme la CCEA était responsable de la récupération et du traitement des matières radioactives et de la réalisation d’évaluations environnementales et sanitaires, les employés étaient appelés à aller au-delà de leurs fonctions. Une équipe fut formée et envoyée aux Territoires du Nord-Ouest dans le cadre d’une mission de recherche et de récupération.

Le Canada et les États-Unis ont collaboré dans la réalisation de l’initiative baptisée « opération Morning Light ». Leur passion et détermination dépassant toutes les attentes, les équipes ont travaillé jour et nuit dans des conditions météorologiques extrêmes pour nettoyer les débris dispersés sur 124 000 km2.

Peu après l’opération Morning Light, les Nations Unies ont autorisé leur Comité sur les utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique à établir un groupe de travail dont la tâche était d’étudier les satellites à propulsion nucléaire et d’accroître la sûreté de cette technologie pour l’exploration spatiale. Il s’agissait d’une étape importante dans la quête d’un environnement plus sécuritaire pour l’espèce humaine.

Jon H. Jennekens, président de la CCEA de 1978 à 1987

Pendant son mandat, M. Jennekens a dû composer avec deux des plus importants accidents nucléaires de tous les temps : l’accident de Three Mile Island (1er mars 1979) et l’accident de Tchernobyl (26 avril 1986).

En janvier 1984, le Canada est devenu un pays exempt d’armes nucléaires. Le retrait de toutes les armes qui se trouvaient en territoire canadien a marqué une étape importante dans la quête de la paix dans le monde.

Bien qu’il soit survenu aux États-Unis, l’accident de Three Mile Island a eu un impact mondial. Pour aider à contrer la peur causée par l’accident, la CCEA a renforcé ses stratégies de communication publique et augmenté la transparence. De plus, le président Jennekens a passé en revue les politiques sur l’accès du public et les programmes de consultation publique, de même que la façon dont les programmes de réglementation étaient annoncés et dont les énoncés de politiques étaient publiés aux fins de commentaires du public. Par ailleurs, il a nommé un coordonnateur de l’accès à l’information et de la protection des renseignements personnels.

Les décisions prises par la CCEA pour accroître la participation du public ont changé la nature des interactions entre les Canadiens et le secteur nucléaire canadien. Les initiatives mises en œuvre pendant cette période ont jeté les bases sur lesquelles la CCEA – maintenant la CCSN – a toujours pu se fonder. Même si l’accident de Three Mile Island n’est pas survenu au Canada, il s’agit d’un jalon important pour ce qui est des communications et de la sensibilisation des Canadiens au nucléaire.

Fondé sur des renseignements et des extraits tirés des archives historiques de la CCSN, y compris une vidéo dans laquelle Mike White et Bonnie Duff, anciens agents de projets de la CCSN, racontent les événements entourant l’opération Morning Light

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